Condamnation de Valentin pour l'assassinat de ses parents : notre engagement aux côtés des parties civiles
Du 11 au 13 mars 2025, le tribunal pour enfants de Bourgoin-Jallieu a condamné Valentin, 17 ans, à 12 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de ses parents en novembre 2023 à Châteauvillain, dans l’Isère.
Ce drame familial a profondément bouleversé la communauté locale : les parents de Valentin avaient été retrouvés dans les décombres de leur maison incendiée, victimes de tirs de carabine.
Valentin avait été appréhendé six jours plus tard à Montpellier, tentant de fuir vers l'Espagne.
Durant l'instruction, l’adolescent a reconnu la préméditation, motivée par une volonté de « changer de vie » et même pour tout dire « d’identité ».
Les experts ont diagnostiqué chez lui un trouble autistique associé à une dépression avec symptômes psychotiques probablement masqués par l’existence d’une maladie de Lyme, devenu centrale dans les rapports intrafamiliaux.
Ces éléments, ajoutés à une profonde prise de conscience de l’accusé sur l’horreur de son geste, ont conduit le tribunal pour enfants de Bourgoin-Jallieu à retenir une altération de son discernement.
Notre cabinet a eu la charge d'assister l'oncle de Valentin, homme pétri d’humanité, comme les frères et sœurs d’ailleurs de l’accusé, dans le cadre de cette délicate constitution de parties civiles.
Loin des postures toutes faites, nous avons œuvré pour une justice équilibrée, tenant compte de la souffrance des proches tout en favorisant une possible reconstruction familiale.
La peine, assortie de sept ans de suivi socio-judiciaire, a été jugée « équilibrée » par les parties civiles et "conforme aux faits" par la défense.
Ce verdict reflète l'importance d'une prise en charge adaptée des troubles mentaux chez les adolescents pour prévenir de tels drames.
A certains égards, cette audience de trois jours menée avec beaucoup de doigté par la Présidente du tribunal pour enfants, a pu prendre plus d’une fois les aspects d’une « justice restaurative » ou l’auteur et les victimes finissent par se parler et même par s’écouter…
On parle beaucoup de la « justice restaurative », mais on la voit aussi peu que la « baleine blanche » !
Il ne faut cependant pas abandonner cette ambition.
C’est ce qui nous permet s’en doute d’accompagner les familles affectées par un tel drame dans un parcours de résilience qui passe forcément par une justice rendue avec humanité et équité avec le concours de tous les acteurs du procès.
Liens de quelques articles de presse :
